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NBJ Architectes vu par Manuel Tardits

Architecte, Co-fondateur de l'agence d'architecture Mikan, Ancien vice-président de l'Ecole d'art ICS, Professeur à l'université Meji, Tokyo, Japon
Architect, Co-founder of the Architecture office Mikan, Former vice president at the ICS College of Art, Professor Meji University, Tokyo, Japan







Deux rencontres ...
A Tôkyô. Nous nous sommes vus pour la première fois vers 2001 au Japon où j’habite. Elodie Nourrigat et Jacques Brion, très récents lauréats du programme de séjour en résidence d’artistes à la Villa Kujoyama lancé par le ministère des Affaires étrangères, logeaient à Kyôto. Prenant déjà acte de la multipolarité de la culture contemporaine il y a quinze ans de cela, cette villa Médicis hors les murs n’avait pas encore vraiment fait parler d’elle. Depuis, nombres de grandes signatures dans divers domaines artistiques s’y sont succédé. J’y trouvais pour ma part le signe d’une envie d’exotisme assez originale, précoce et organisée. A l’époque, à peine nous étions nous connus qu’ils m’avaient par ailleurs montré un projet situé à la Réunion. A l’exception de la notion insulaire le seul point commun à ces expériences lointaines et successives était la démonstration d’une volonté de sortir de son territoire local, sans le renier, de planifier une sorte de théâtre d’opération extérieur mondial. La suite l’a confirmé, un seul coup d’oeil jeté à leur curriculum suffit pour s’en convaincre. S’ils sont tous les deux restés étroitement liés à leur terroir de l’Hérault et à ses marges, en d’autres mots, demeurés sensibles à un régionalisme, ils n’en ont pas moins cessé d’organiser ce théâtre du monde de l’Australie à l’Europe en passant par l’Asie et l’Amérique. A Montpellier. Vers 2003 j’allais les visiter dans leur ville, centre de leur territoire intellectuel. Je les découvrais alors dans le cadre de leur résidence personnelle près de Montpellier. Pour nous autres architectes du Japon, dessiner des maisons n’est pas rare mais en France c’est moins vrai. A la vérité cette maison à l’enduit saumoné était une oeuvre sobre, d’un contemporain clairement affirmé quoique tempéré par une adaptation sans mièvrerie aux règles locales. Près de 15 ans plus tard, ni ma famille ni moi-même n’avons oublié le charme du lieu. Les grands voyages ne nuisent pas, bien au contraire, à l’aventure quotidienne.



Two meetings ...
In Tokyo. We met us for the first time around 2001 in Japan where I live. Elodie Nourrigat and Jacques Brion, very recent winners of the program of stay in artists residence at Villa Kujoyama launched by the Ministry of Foreign Affairs, lodged in Kyoto. Taking note already of the multipolarity of contemporary culture fifteen years ago, this Villa Medici outside the walls had not yet really talked about it. Since then, numerous famous signatures in various artistic fields have succeeded one another. I found for it, the sign of a desire for exoticism quite original, precocious and organized. At the time, scarcely we were known that they had also shown me a project located in Reunion Island. With the exception of the insular notion, the only common point to these far-off and successive experiences was the demonstration of a desire to leave its local territory, without denying it, to plan a kind of theater of world external operation. The rest confirmed it, a single glance thrown to their curriculum suffices to convince itself. While they have both remained closely linked to their terroir of the Hérault and its margins, in other words, remained sensitive to a regionalism, they nonetheless ceased to organize this theater of the world of Australia to Europe via Asia and America.
In Montpellier. By 2003 I was going to visit them in their city, center of their intellectual territory. I discovered them as part of their personal residence near Montpellier. For us architects of Japan, drawing houses is not uncommon but in France it is less true. In truth, this house with salmon coating was a sober work, of a contemporary clearly affirmed although tempered by an adaptation without disgrace to the local rules. Almost 15 years later, neither my family nor I, have forgotten the charm of the place. The great travels do not interfere, on the contrary, with the daily adventure.